Dr Daniel GOSSET

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  • Depuis quand exerces tu au 190?

J’exerce au 190 depuis son ouverture en 2010. D’abord à temps partiel puis à temps plein.

  • Quel était ton parcours professionnel avant le 190?

Je suis impliqué dans la lutte contre le VIH depuis 1994. C’était juste avant l’arrivée des trithérapies et l’époque était difficile…
A la fin de ma première année d’interne de médecine, j’ai effectué mon service militaire civil au sein de l’association Aides. Je découvrais alors les notions de partage de savoir (information des personnes atteintes par l’édition de brochures et de périodiques) et de partage de pouvoir (participation au TRT5, collectif d’association de patients agissant en interface avec les organismes de recherche, laboratoires pharmaceutiques et ANRS).
J’ai ensuite repris mes activités d’interne en médecine dans des services spécialisés dans le domaine du VIH à Tourcoing puis à l’hôpital Rothschild
Une fois diplômé, j’ai cumulé :

  • activité de médecine générale en cabinet libéral et en centre de santé
  • Dépistage au CDAG du Figuier
  • Ecoutant sur la ligne VIH Info Soignant de Sida Info Service ou j’ai rencontré le Dr Ohayon.

Quelques années plus tard, j’intégrais donc son équipe au 190 ainsi que celle du professeur Pialoux au Service des Maladies Infectieuses de l’hôpital Tenon.

  • Qu’est-ce qui t’a motivé à rejoindre le 190?

En premier lieu j’ai été séduit par le projet médical du Dr Michel Ohayon et notamment la possibilité de passer plus de temps avec les patients pour un suivi de meilleure qualité mais aussi l’aspect communautaire du centre et un accueil privilégié pour les populations les plus touchées par le VIH.
Et j’avais aussi très envie de refaire du suivi de personnes vivant avec le VIH.

  • Qu’aimerais tu pouvoir développer au 190?

J’aimerais dans l’avenir pouvoir développer et présenter des études scientifiques en s’appuyant sur nos données et notre expertise en santé sexuelle.
Il y a aussi la question de la prise en charge des personnes en difficulté avec leur consommation de drogues en contexte sexuel (ce qu’on appelle le chemsex).
C’est un sujet récurrent dans mes consultations et nous nous sentons parfois un peu démunis dans l’accompagnement de ces patients car la demande est forte et l’offre de soin psy/addicto assez limitée à ce jour.

  • Un mot de la fin pour les abonnés de la page du 190?

Selon moi, la sexualité ne devrait pas être envisagée qu’en termes de prise de risques.
La notion de plaisir doit rester un élément central de la santé sexuelle. .
Idéalement il faudrait pouvoir évaluer les risques en lien à la sexualité de façon neutre sans culpabilité ni interférence morale.

Même si cela pourrait être un fantasme, je ne suis pas prêtre et je ne prononce pas l’absolution des péchés 😉