Dr Philippe BONHOMME (dermatologue)

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  • Depuis quand exerces-tu au 190?

J’exerce au 190 depuis son ouverture en 2010 tous les jeudis après-midis.

  • Quel était ton parcours professionnel avant le 190?

J’ai fait mes études à Bordeaux avec une partie de mon internat en Guyane. Je suis venu à Paris d’abord pour des remplacements puis je me suis installé en cabinet en 1998.
Je me suis intéressé aux IST dès mon internat en travaillant régulièrement dans les dispensaires qui sont devenus aujourd’hui les CEGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistages et de Diagnostiques).
J’ai aussi une vacation au CEGIDD de l’hôpital Saint Louis depuis 2000.

  • Qu’est-ce qui t’a motivé à rejoindre le 190?

D’abord ma relation amicale avec le Dr Michel OHAYON que j’ai rencontré comme interne à Cayenne il y a exactement 30 ans. Son projet de centre de santé sexuelle est une idée qu’il avait depuis très longtemps.
De quelque chose qui me paraissait abstrait et irréel, il en a fait quelque chose de concret et de militant en 2010. Je n’ai pu qu’y adhérer!

  • Qu’aimerais tu pouvoir développer au 190?

Je me dis que, vu le nombre de patients et d’infections sexuellement transmissibles que nous soignons chaque année, nous sommes devenus un repère-santé important chez les HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) et pourquoi ne pas devenir aussi un repère-référence en IST d’un point de vue plus scientifique en publiant plus d’études, en épidémiologie notamment.
Hélas, n’étant personnellement présent qu’une demi-journée par semaine au 190, je manque de temps pour faire de la recherche.

  • Un mot de la fin pour les abonnés de la page du 190?

J’adore venir au 190 ! Je ne suis pas sur que les patients du centre « adorent » y venir autant que moi ! Mais j’espère qu’ils perçoivent le travail de toute l’équipe à la fois pour ses qualités professionnelles ET humaines.
Au-delà d’agir pour la santé publique, pour moi c’est un acte militant, qui passe par le soin et les échanges avec les patients au travers d’une équipe très soudée.
L’idéal de ce militantisme est qu’un jour Le 190 n’ait plus de raison d’exister. Mais pour l’instant, les relations entre les personnes LGBT et les professionnels de santé ne sont pas aussi simples qu’au 190.