Dr Thomas l’YAVANC (addictologue)

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  • Depuis quand exerces tu au 190?

Depuis septembre 2015.

  • Quel était ton parcours professionnel avant le 190?

Je suis depuis 2012 responsable d’un service de soins de suite à l’hôpital Jean Jaurès qui accueille quasi exclusivement des patients séropositifs. Je consulte par ailleurs à l’hôtel Dieu dans le service du Pr Viard où je suis des patients séropositifs.

Auparavant je travaillais dans le service de maladies infectieuses à l’hôpital Tenon où j’ai connu entre autres Michel Ohayon et Camille Fontaine. C’est là bas que des patients que l’on suivait pour leur séropositivité, ainsi que certains médecins dont notamment le Dr Régis Missonnier, ont commencé à parler de chemsex et de slam. A l’époque peu de soignants, mais aussi peu d’associatifs connaissaient ou parlaient de ces phénomènes. Je m’y suis intéressé progressivement, et nous avions mis en place un questionnaire en consultation concernant la consommation de produits en contexte sexuel, ce qui nous a permis de mieux quantifier le phénomène. Dans les suites j’ai choisi de me former dans le domaine, pour que cela puisse devenir une part de mon activité.

  • Qu’est-ce qui t’a motivé à rejoindre le 190?

Camille Fontaine avait mis en place la consultation d’addictologie au 190 depuis quelques années. Elle est partie travailler en province et peu avant son départ, elle et Michel ont pensé à moi pour prendre sa suite. C’était une occasion que je ne pouvais pas manquer pour rejoindre le 190 et pouvoir m’investir dans la prise en charge des chemsexers. Ce d’autant que c’était le seul endroit où une prise en charge spécifique existait.

  • Qu’aimerais tu pouvoir développer au 190?

D’abord j’espère que le centre pourra continuer à se développer, notamment en nombre de soignants. Car la demande est grande et les activités de plus en plus diverses. Donc si l’on veut pouvoir continuer à accueillir les personnes dans de bonnes conditions, il va falloir des bras. Ensuite j’espère que l’on pourra plus et mieux communiquer sur nos prises en charges, les spécificités du 190, les projets à venir, monter des études cliniques… Bref qu’un peu de temps puisse être dégagé pour que les soignants puissent valoriser leur travail. Enfin concernant les prise en charge addictologiques, nous développons un travail en réseau qui j’espère deviendra de plus en plus opérant. Car la demande est forte…

  • Un mot de la fin pour les abonnés de la page du 190?

Un petit mot pour les chemsexeurs et slameurs qui nous disent « je gère ». On sait que vous gérez, mais au cas où, n’hésitez pas à venir au 190…